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François Villeroy de Galhau en juin 2019 au G20 accueilli au Japon. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Nous avions vu jusqu’à présent une reprise qui était plutôt plus forte que prévu", a expliqué le gouverneur sur France Inter. "Évidemment, le COVID-19 va coûter à l’économie française, (avec) une récession de -8,7%. C’était notre prévision publiée il y a un mois; aujourd’hui je ne vois pas de raison de la changer" alors que l’épidémie regagne du terrain, a-t-il dit, donnant rendez-vous jeudi pour la prochaine note de conjoncture de l’institution.
Concernant les dépenses publiques consenties pour faire face à l’épidémie, François Villeroy de Galhau a remarqué que "nous ne sommes plus tout à fait dans la même phase qu’au printemps" où il fallait sauver l’économie "quoi qu’il en coûte", en laissant filer la dette publique.
"Le +quoi qu’il en coûte+, au fur et à mesure de l’amélioration de la situation économique, doit laisser la place à un +quand cela vaut le coup+ ou +si cela vaut le coup+. Il faut être plus sélectif dans nos dépenses. De ce point de vue-là, je crois que nous avons encore des progrès à faire", a-t-il estimé.
"Il n’y a pas de limite chiffrée" aux dépenses, a-t-il relevé. "Par contre, il y a un élément totalement clef: c’est la confiance de ceux qui nous prêtent". "Une dette, ça doit être remboursée", a rappelé le gouverneur de la Banque de France.